Il y a quelques années, j’ai participé à un stage en immersion pendant 5 jours avec comme objectif de nous pousser au bout de nos limites.
Bien que je ne le recommanderai à personne (où est le soin et la douceur ? pourquoi aller chercher de la force et de la violence ?) n’étant moi-même pas informée de la teneur du stage (pourquoi j’y suis allée alors ? Bonne question !), il m’a permis de plonger au cœur de certains de mes mécanismes de protection les plus insidieux.
J’ai notamment pris conscience d’à quel point je me compare aux autres, particulièrement en situation de stress et d’insécurité. CONSTAMMENT.
Lorsque je me compare aux autres, je suis tournée vers l’extérieur. Je regarde ce qui marche pour les autres et prends ça comme preuve que comme je n’ai pas ça, c’est que je ne suis pas … je vous laisse compléter avec votre dénigrement préféré ^^
Me comparer aux autres m’éloigne de moi-même. En me comparant, je cherche à calquer ce qui marche pour les autres. Avec une angoisse permanente de constater que ça ne marche pas pour quoi, que ça ne m’intéresse pas, que je n’ai pas les mêmes pensées / envies / élans et que tout ça prouve que je ne suis pas au bon endroit.
Mais d’où vient ce mécanisme ?
Comme beaucoup de nos mécanismes pour ne pas dire tous, il vient de mon enfance et de mon vécu familial, scolaire et sociétal.
Finalement, qui ne s’est jamais fait comparer aux autres sur quelque sujet que ce soit ?!
Quelque part, bien tapie au fond de mon être, une part de moi pense être le vilain petit canard. Et en tant que tel, je me sens toujours à côté de la plaque et en défaut. A cet endroit je manque de confiance et il me faut surtout conformer, rentrer dans le moule sous peine d’être rejetée et donc mise au ban de la communauté.
Depuis petite je suis donc plus tournée vers les autres que vers moi, en comparaison constante pour être sure de rester sous les radars et d’être acceptée.
De quoi aurais-je eu besoin à l’époque et que je peux nourrir en moi aujourd’hui pour sortir de cette comparaison ?
J’aurai eu besoin d’entendre que je suis unique et parfaite comme je suis.
Que j’ai ma place et que ce n’est pas sujet à débat ou à preuve.
Que le but de la vie est de découvrir le mystère de ce qui nous rend vivant et que tout ça réside à l’intérieur de nous, dans ce qui nous procure de la joie et de l’excitation.
Que mon entourage se réjouit avec moi dès que je contacte cette plénitude intérieure.
Que je peux me sentir en sécurité et que je n’ai pas à conformer à une norme pour être acceptée.
Qu’il n’existe pas de vilain petit canard mais une magie personnelle qu’il s’agit de découvrir en soi et pour soi, que c’est ça l’amour de soi et la source d’épanouissement dans la vie. Et que ça apporte de la PAIX et une capacité à être en connexion avec le monde.
C’est le travail qu’on fait en thérapie.
Vous reconnecter à vous, à vos sensations et à votre unicité. Nous partons à la découverte de ce qui fait de vous un être unique, nous mettons de la conscience sur votre manière de vivre la vie et la réhabilitons comme le trésor que c’est.
Et à partir de là, la vie devient belle, joyeuse, source d’exploration, mystère à découvrir et à goûter par tous les sens.