Immersion en séance de psychothérapie : lancer ce blog créé des émotions contradictoires en moi !
Ça fait un mois que je tourne autour de ce blog. J’ai envie d’écrire, j’ai plein de choses à partager. Pourtant, dès que je m’approche de mon ordinateur, je trouve une distraction. Il y a toujours quelque chose de bien plus urgent à faire. Même quand il s’agit de regarder le dernier épisode de Grey’s Anatomy. Surtout lorsqu’il s’agit de ça !
Bref, l’idée de lancer ce blog me procure des sentiments contradictoires.
Alors pourquoi ne pas partir avec ça et vous faire gouter à une séance de psychothérapie en direct ?!
En séance, nous commençons par laisser la personne s’exprimer et sortir de sa tête tout ce qui encombre et qui est parfois mélangé, condensé ou brouillé.
D’un côté j’ai envie de partager mes réflexions, mes impressions, mes avis. C’est une formidable opportunité de faire gouter aux visiteurs de ce site à mon accompagnement, à mes valeurs et à ce que je revendique comme approche. J’ai très envie de vous partager mes découvertes personnelles, prises de conscience et cheminements. J’ai aussi envie de rebondir sur ce que je vis en séance, sur ce qui m’interpelle et me touche et apporter une réponse qui pourrait toucher d’autres êtres.
Et en même temps, c’est une mise à nue. C’est une ouverture de mon monde et de mon intime. C’est un partage authentique de ce que je ressens. C’est une exposition de ma vulnérabilité. Suis-je prête à ouvrir cette porte ? Suis-je assez affirmée pour recevoir des retours négatifs ou des critiques ? Et que se passe-t-il si je blesse et si mes mots sont mal compris ? Et si je change d’avis au fil de temps ? Si j’évolue, que deviennent mes écrits et ce que j’aurai potentiellement prôné et que d’aucun aurait cru vrai ?
En séance, nous ne nous contentons pas de faire parler la tête mais nous intégrons le corps, les émotions et les sensations.
Quand je m’écoute, je ressens de la peur. Je la sens dans la poitrine. Je ressens une pression, une angoisse qui me parle d’une injonction de bien faire, de perfection. Elle me coupe l’herbe sous le pied et m’éloigne de l’élan de me lancer.
En séance, après avoir conscientisé le vécu et les sensations associées, nous avons une meilleure lecture de la situation et pouvons décider quoi entreprendre pour la suite. Nous pouvons, à ce stade, explorer l’origine de cette peur et de cette envie de bien faire. D’où vient-elle et quel est le vécu émotionnel associé ? Qu’est-ce que j’aurai eu besoin d’entendre, enfant, dans les situations qui ont créé cette peur et que je peux aujourd’hui réparer dans mon discours et mes actes ?
Mettre de la lumière sur cette peur m’aide à la relativiser. Je me rends compte de cette pression que je me mets et qu’elle n’est pas juste pour moi.
>> J’accepte que comme tout nouveau pas dans la vie, je ne le maitrise pas et que je vais passer par différentes étapes de montée en compétence.
>> J’accepte de faire des erreurs et qu’il me faudra du temps pour trouver ma voix, ma manière d’écrire et les sujets sur lesquels j’ai envie de partager.
>> J’accepte de voir le courage de me lancer, la volonté de m’améliorer et que les erreurs que je ne manquerai pas de commettre ne disent rien de ma valeur et de mes compétences.
>> Enfin, je choisis de nourrir en moi l’intention de ce blog de partager avec authenticité et vulnérabilité des sujets qui me touchent et ainsi de prendre soin et d’apporter de la douceur. Tant que cette intention est mon phare et mon guide, je me sens alignée et en joie d’alimenter ce blog.
Ok. Je suis prête à me lancer.